Conçu dans l'urgence, le PLFSS place la maîtrise comptable au-dessus de la mission première du soin.
Ce projet marque un tournant alarmant pour l'équilibre du système de santé et remet en cause la liberté de prescription et l’indépendance professionnelle des médecins.
L’Ordre s'est donc fortement mobilisé et a proposé de nombreux amendements.
Nous avons demandé aux Députés du département de :
- Modifier l’article 19 en rappelant que le médecin traitant joue un rôle indispensable d’accompagnement préventif,
- Modifier l’article 20 visant à simplifier et à rendre plus efficiente la politique vaccinale sur le modèle finlandais en vigueur depuis 2018,
- De préciser l’article 21 renforçant le rôle des maisons de santé.
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Nous avons demandé aux Sénateurs du département de :
- Soutenir la suppression de l’article 5 qui vise à élargir l’accès aux données de santé par des acteurs non soignants porte une atteinte disproportionnée au secret médical,
- Rejeter l’article 17 afin de garantir le respect de l’indépendance médicale et de la liberté de prescription.
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La soudaineté des annonces, leur caractère unilatéral et la violence des mesures introduites détruisent le pacte implicite de respect et de loyauté dû à la profession médicale.
Nous avons pleinement conscience de l’impact direct de ces décisions qui mettent en danger l’équilibre financier des médecins libéraux et qui fragilisent la qualité et la sécurité des soins.
Le mouvement de grève annoncé reflète l’épuisement des médecins et leur ressentiment face à un système de santé qui se détériore depuis des années.
Nous tenons donc à dire très clairement que nous soutenons ce mouvement de protestation.
Le Conseil de l’Ordre est souvent critiqué par certains médecins qui n’en retiennent que les procédures disciplinaires et le caractère obligatoire de la cotisation.
Il est, de par la loi, chargé d’une mission de service public ce qui l’oblige à une réserve impérative et parfois incomprise.
Mais rien ne lui interdit d’affirmer que les médecins doivent pouvoir percevoir une contrepartie financière à la mesure de leur compétence et de leurs responsabilités.
Le Conseil des Bouches du Rhône de l’Ordre des médecins est et restera aux côtés des médecins pour que soient entendues ces exigences légitimes.